Ostéopathie et nourrissons
A sa naissance, le nouveau-né doit s’adapter à de nombreuses nouvelles fonctions jusque-là inopérante (adaptation pulmonaire, adaptation circulatoire, adaptation métabolique ainsi qu’à la thermorégulation).
I-Prise en charge
Avant toutes choses, la prise en charge des nourrissons doit être pluri-disciplinaires. Le suivi ainsi que les consignes médicales doivent être respectés. L’enfant doit être suivi par un pédiatre ou par un médecin traitant. De plus, sachez que les PMI peuvent vous fournir un accompagnement (puéricultrices, sage-femmes…) lors des premières semaines du ”retour à la maison”.
II-Consultation
La première partie de la consultation d’ostéopathie sera médicale. Comme j’ai pu l’indiquer dans la partie ”déroulement d’une consultation”, elle aura pour but de vérifier que votre enfant ne nécessite pas un avis médical avant toute consultation ostéopathique. Pour cela, le praticien prendra connaissance du carnet de santé, des examens complémentaires existants et procédera à une anamnèse (questionnaire médical portant sur le motif de consultation) poussée.
Il est fréquent que l’enfant se confronte à de nombreux troubles fonctionnels. La plupart du temps les troubles fonctionnels touchant le nouveau-né se porteront sur le tube digestif. Ces troubles peuvent aussi atteindre l’appareil musculo-squelettique avec l’apparition de plagiocéphalies, de torticolis ou d’attitude en torticolis (rotation préférentielle).
III-Les troubles de la succion.
L’ensemble de ces troubles fonctionnels peuvent être résolus par des consultations d’ostéopathies.
Dans le cas des troubles de la succion, l’ostéopathe va pouvoir agir de 2 manières:
La première va être de rassurer la mère sur les bienfaits de l’allaitement maternel. Il va pouvoir la guider par le biais de conseils et de démonstrations sur les différentes positions qu’elle peut adopter lors de l’allaitement.
La seconde, l’ostéopathe interviendra d’un point de vue technique et mécanique sur les tensions musculaires existantes de l’appareil manducateur.
Dans certains cas, les troubles de la succion viennent d’un syndrome malformatif (fente vélo-palatines par exemple) donnant lieu à des examens complémentaires et un suivi médical important. L’ostéopathie peut malgré tout jouer un rôle important dans le suivi de ce type d’affection en apportant du confort aux patients grâce à un travail musculaire (plancher buccal, langue, muscles manducateurs) et articulaire (ATM: articulation temporo-mandibulaire).
IV-Les troubles digestifs.
L’ostéopathie aura aussi un impact important sur les troubles fonctionnels digestifs. Le praticien pourra grâce à un panel de techniques adaptées et non invasives réduire l’incidence des régurgitations, RGO (reflux), coliques et constipations. Le traitement ostéopathique aura pour but de diminuer les tensions abdominales et de lever les dysfonctions pouvant altérer le transit.
V-Plagiocéphalie
Comme j’ai pu le mentionner plus haut, l’ostéopathie aura un rôle à jouer dans la prise en charge des plagiocéphalies ainsi que des torticolis et malpositions (du pied par exemple). Le praticien pourra travailler sur les conflits articulaires ainsi que sur les contractures musculaires. Dans la majorité des cas il sera nécessaire de lier la pratique ostéopathique à la kinésithérapie.
VI-Autres
L’ostéopathie est aussi connue pour avoir des effets bénéfiques sur les troubles du sommeil ou encore sur les conjonctivites (l’ostéopathe est en capacité de travailler sur les canaux lacrymaux). De plus, elle peut accompagner les enfants et leurs familles sur certaines formes de handicap (retard psychomoteur) et bien d’autres.
N’hésitez pas à demander conseil à votre praticien.
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